Histoire de l'autisme

En 1800, un enfant que l’on a prénommé Victor a été retrouvé dans les bois. Complètement sauvage, « il ne parl[ait] pas, fai[sait] des gestes désordonnés, et [était] tout à fait inadapté socialement » [1]. « Citant les nombreux cas d’enfants sauvages qui présentent une déficience de l’interaction sociale et des stéréotypes, Malby, Rouby et Sauvage (1995) rapportent que l’histoire de l’autisme débuterait au XXe siècle » [2] avec plusieurs recherches. 
Tout d’abord, Malby, Rouby et Sauvage (1995) ont découvert qu’en 1905, un médecin italien, Sanctis de Sanctis, a expliqué « une démence précoce » qu’il a nommée « autisme » [3]. Par la suite, une suite de recherches ont lieu pour essayer de comprendre cette démence. Aussi, Malby et les autres, ont découvert qu’en 1908, Heller avait étudié « six cas qui présentaient une instabilité psychomotrice, la perte du langage et du contrôle sphinctérien acquis préalablement, des états d’angoisse et une régression intellectuelle » [4]. Leo Kanner, pour sa part, fait une étude, en 1943, avec onze enfants ayant des difficultés à établir des relations sociales. Kanner avait établi que certains enfants viennent au monde avec une incapacité naturelle à établir un contact affectif habituel [5]. Ce chercheur ajouta dans son article que l’autisme était causé par les parents, en particulier les mères. Les gens auront cette idée en tête pendant des années. Kanner aurait été le premier « à décrire et à donner un nom à l’autisme » [6]. En 1944, le psychiatre autrichien Hans Asperger publie un article sur 4 enfants ayant les mêmes caractéristiques que ceux étudiés par Kanner. En 1967, le psychanalyste Bettelheim proposa qu’on retire les enfants autistes de leur famille. En 1969, Kanner changea ses propos en lien avec les parents. L’autisme ne serait pas causé par les mères. Les parents ne sont alors plus pointés du doigt. Il ajoute aussi que le fait de les enfermer dans des institutions n’est pas la solution, car cela fait que les enfants se referment encore plus. [7] « En 1971, Kanner reprend alors la description des 11 enfants en suivant leur évolution. Il constate alors que si l’adaptation sociale de certains sujets peut être associée à une adaptation sociale superficiellement bonne, l’adaptation sociale d’autres sujets s’est détériorée » [8].
Bref, l’autisme reste un mystère encore aujourd’hui. Il y a encore une difficulté à définir ce qu’est le concept de trouble envahissant du développement. Aujourd’hui, il y a quelques recherches qui affirment que l’autisme pourrait se guérir comme celle à l’Université de Bâle qui affirmerait que les déficiences neuronales de l'autisme seraient réversibles [9]. Cela vient mettre les diagnostics affirmant la permanence de la maladie en doute.




[1] Le psychologue.be, (page consultée le 23/11/2012). Victor, l'enfant sauvage de l'Aveyron, [En ligne].        Adresse URL : http://www.lepsychologue.be/psychologie/victor-enfant-sauvage.php.
[2] GOUPIL, Georgette, Les élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage, Les Éditions de la Chenelière, gaëtan morin éditeur (3e édition), 2007, Montréal, p.255.
[3] Ibid.
[4] Ibid.
[5] Ibid., p.256.
[6] Ibid.
[7] Ibid.
[8] Ibid.
[9] RTS INFO, Les déficiences neuronales de l'autisme seraient réversibles, (page consultée le 19/09/2012), [En   ligne]. Adresse URL : http://www.rts.ch/info/sciences-tech/4278668-les-deficiences-neuronales-de-l-autisme-seraient-reversibles.html.

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